Après la publication d'une checklist des mousses il s'avérait indispensable d'en établir une pour les hépatiques et les anthocérotes. La liste des taxons valides contient 464 espèces et 18 taxons infraspécifiques, répartis en 104 genres et 39 familles. De plus, 32 espèces dont la présence est douteuse en Nouvelle Calédonie sont recensées et 52 sont exclues. Une comparaison avec les flores des régions voisines montre une affinité avec la région Indomalésienne prédominante par rapport à l'Australasie, à mettre en parallèle avec la similitude des caractères climatiques. La composition floristique actuelle est le résultat des effets combinés de la colonisation à partir des terres emergées environnantes et de la spéciation sur place pendant 37 MA. Le taux d'endémisme, plus faible que pour les plantes vasculaires, est évalué en fonction de la robustesse des données entre 13 (endémiques confirmées, prises en compte dans des révisions récentes) et 39 (confirmées et potentielles). Ce dernier taux est identique à celui des mousses. Au niveau générique, seul Meinungeria (Lepidoziaceae) reste endémique de Nouvelle-Calédonie. Trois espèces sont nouvellement rapportées du territoire : Cheilolejeunea xanthocarpa, Mastigolejeunea indica et Microlejeunea lunulatiloba. Le nouveau nom Cololejeunea aurantia (Tixier) Thouvenot comb. nov. est proposé pour Jovetastella aurantia. Quatre noms invalides publiés par Paris sont réduits en synonymie : Mastigobryum integristipulum Steph. ex Paris et Mastigobryum luxurians Steph. ex Paris avec Bazzania vittata (Gottsche) Trevis., Chiloscyphus longifissus Steph. ex Paris avec Heteroscyphus grandiflorus (Steph.) Hürl. et Eulejeunea aloba Steph. ex Paris avec Lajeunea alobifolia H.A. Mill.