L'établissement créé en 1626 sous le nom de « Jardin royal des Plantes médicinales » et qui devint en 1793 le « Muséum national d'Histoire naturelle » ne possède des archives régulièrement ordonnées que depuis l'époque où, sous ce dernier nom, il a été régi par un corps de professeurs- administrateurs tenant registre de leurs délibérations.
Pour la période précédente, qui est celle de l'administration du Jardin et du Cabinet par un Intendant ou un Surintendant tenant ses pouvoirs du Roi et n'ayant de comptes à rendre qu'à celui-ci ou à ses ministres, il ne saurait être question, bien entendu, d'un registre de délibérations. Il ne paraît même pas qu'il ait jamais existé un registre quelconque destiné à noter les faits les plus essentiels dans l'existence de l'établissement ou les mutations survenues dans le personnel. La subordination étroite de l'administration du Jardin, au point de vue financier, à celle des Bâtiments du Roi, lui enlevait même, semble-t-il, tout prétexte de tenir un état rigoureux de ses comptes.