Le métatarse est l’un des os les plus solides du squelette des ongulés et permet de fournir des renseignements sur l’animal vivant. Un échantillon de 86 os métatarsiens provenant de 46 dromadaires (Camelus dromedarius Linnaeus, 1758) adultes a été étudié. Deux races ont été comparées, comprenant un total de 22 mâles et 21 femelles, correspondant à quatre groupes : 13 femelles Sahraoui, 14 mâles Sahraoui, neuf femelles Targui et sept mâles Targui. Préalablement à l’étude ostéométrique, des paramètres biométriques des animaux vivants (poids vif et hauteur au garrot) ont été mesurés. Pour chaque os, la surface articulaire proximale a été calculée et la largeur et l’épaisseur proximales ont été mesurées. Aucune différence significative n’a été observée entre le côté droit et le côté gauche, de sorte que l’analyse a été faite sur le côté droit. L’analyse multivariée (ACP) réalisée sur les surfaces articulaires et sur les mesures linéaires permet de mettre en évidence le dimorphisme sexuel, alors qu’aucune différence statistique n’est notée entre les deux races. Le meilleur modèle afin de prédire le poids de l’animal à partir des mesures ostéométriques, selon la procédure pas à pas est celui à partir de la largeur proximale du métatarse (BpT) : BW (poids vif) = 128,88*BpT – 302,55. Si l’on rajoute les surfaces articulaires, le résultat n’est pas meilleur dans un modèle bivarié. Il est toutefois possible de proposer un modèle de prédiction du poids vif à partir de la surface articulaire totale (SA) : BW (poids vif) = 21,728*SA + 136,840. Finalement, aucun modèle bivarié ne permet d’estimer correctement la hauteur au garrot de l’animal à partir des mesures ostéométriques réalisées.
Camelin, race Sahraoui, race Targui, métapodes, os métatarsien, ostéométrie, archéozoologie.