Dans le sud-est de la région alpine, la recherche archéozoologique des contextes du Moyen Âge précoce a longtemps été négligée. Ces dernières années cependant, quelques sites ont été systématiquement étudiés, ce qui a permis de mieux comprendre certains des aspects les plus caractéristiques du rôle des différents animaux dans l’économie des communautés humaines de l’époque. L’élevage fournissait alors la majeure partie de la viande consommée, les caprins, les porcs et les volailles étant souvent beaucoup plus nombreux que les bovins. Compte tenu également de la diminution de la taille des animaux et de l’âge moyen relativement élevé à leur mort, on pense que les établissements étaient des unités économiquement autonomes, vivant d’une économie de subsistance. Le modèle assez homogène de la distribution spatiale intra-site des découvertes d’animaux indique une stratification sociale et une différenciation fonctionnelle limitées de la population. L’interaction des premiers arrivants slaves du VIe siècle après J.-C. avec les habitants indigènes, dans au moins certaines parties de la zone étudiée, a apparemment entraîné une modification partielle de la stratégie d’élevage des premiers, que l’on pense avoir été traditionnellement basée sur l’élevage de porcs. Les informations sur le rôle des animaux dans la mythologie locale sont pauvres. La découverte la plus marquante est un squelette de canidé provenant de l’un des sites funéraires, où il a pu représenter l’un des points de connotation spatiale de la région.
Moyen Âge précoce, économie de subsistance, sépulture de loup.