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Des bestes médiévales aux espèces linnéennes : autour de la classification de quelques espèces en contexte castral au Moyen Âge

Aurélia BORVON & Charles VIAUT

fr Anthropozoologica 55 (10) - Pages 145-157

Publié le 17 juillet 2020

Cet article est tiré de la thématique Appréhender les catégories zoologiques dans les sociétés du passé

Les recherches menées actuellement sur plusieurs sites castraux médiévaux de l’Ouest de la France, notamment sur le château de Talmont (Vendée) et le château de Thouars (Deux-Sèvres), sont inscrites dans une démarche interdisciplinaire conjuguant les données issues de l’archéozoologie et celles des sources écrites, ce qui permet de mettre en valeur la grande variété des espèces consommées ou utilisées par l’homme. Les animaux sauvages, consommés ou non, ont fait l’objet d’une attention particulière. L’étude des pratiques alimentaires sur ces sites s’accompagne ainsi de l’étude des textes relatifs aux animaux, à leur élevage et à leur consommation, qu’il s’agisse de comptes ou d’actes. Ces documents, qui permettent dans bien des cas d’affiner la compréhension des contextes archéologiques et du fonctionnement économique et social des sites castraux, ne s’accordent pas systématiquement sur un point précis : la considération des différentes espèces. Si l’archéozoologie classe les restes osseux selon les canons de la biologie actuelle, les documents médiévaux de la pratique donnent à voir un discours qui s’éloigne considérablement de ces logiques modernes. La comparaison de ces deux discours à l’échelle de deux sites permet de mettre en lumière les différences d’approche et de questionner les interprétations actuelles des nomenclatures du monde animal au Moyen Âge.


Mots-clés :

Archéologie castrale, archéozoologie, histoire de l’alimentation, histoire culturelle.

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