Plusieurs fouilles archéologiques de sauvetage menées à Alexandrie (Basse-Égypte) par le Centre d’Études alexandrines ont livré un corpus d’environ 2000 fragments d’invertébrés marins, d’eau douce et terrestres. Ces restes malacofauniques proviennent de plusieurs niveaux d’occupations d’un même quartier de la ville, le Brucheion, entre la fin du IVe siècle avant notre ère jusqu’au VIe siècle de notre ère. Grâce aux observations macroscopiques et à la loupe binoculaire, cette analyse des vestiges malacofauniques fournit des informations inédites sur l’exploitation du milieu aquatique par les Alexandrins au cours de l’Antiquité. De plus, quelques résidus de matière minérale conservés sur les coquilles ont été analysés au microscope électronique à balayage. Cette étude met en lumière à la fois des choix de consommation et une pluralité d’usages des coquilles (récipient, décoration, matière première) dans la sphère domestique alexandrine. Certaines espèces provenant de la mer Rouge et de la Méditerranée occidentale apportent de nouvelles données sur la circulation des produits d’origine marine dans l’Égypte ptolémaïque et romaine.
Alexandrie, Basse-Égypte, archéomalacologie, mollusque, mer Rouge, mer Méditerranée, alimentation, commerce, corail rouge, nacre.