Les travaux archéologiques à Barāqish/Yathill en 2005-2006 ont produit une séquence chronologique qui englobe des occupations de la période Sabéenne (13e-6e siècles BC) à la période Minéenne/Arabe (c. 550 BC-AD 1). De nombreux restes animaux ont été collectés et les contextes d’utilisations et de rejets ont pu être documentés. Les chameaux et les ânes sont étudiés ensemble comme bêtes de somme, le camélidé étant le dromadaire domestique. Leur étude archéozoologique et l’analyse contextuelle de ces restes à Yathill sont justifiées de par la localisation du site sur la route de l’encens au 1er millénaire avant notre ère. Au nord-ouest du mur minéen, une séquence stratigraphique extramurale documente les relations entre la cité et la plaine environnante entre 820 BC jusqu’a l’époque islamique. Les chameaux domestiques étaient présents à 800 BC, l’occurrence la plus ancienne et la mieux documenté pour le Yémen. Des dromadaires sauvages étaient encore dans la zone durant le 7e siècle et peut être même après. L’étude du contexte archéologique relie ces chameaux de la période sabéenne aux campements apparemment formés par des non-résidants. Ce schéma se développe largement à la période minéenne, lorsqu'on observe des cabanes pour le maniement des jarres commerciaux en dehors du mur de la cité et le stationnement fréquent deschameaux et des ânes sur le talus. Ce genre d’information confirme directement le rôle de Yathill sur la route du commerce caravanier et suggère que cette zone extramurale de la cité avait une fonction importante dans ce contexte.
dromadaire (Camelus dromedarius), Camelus sp. sauvage, âne (Equus asinus), commerce caravanier, indicateurs archéologiques d’activités “caravanières”, “route de l’encens” au Yémen, Barāqish, Yathill