En Amérique du Nord, la quantité et la variété d’ossements d’animaux contribuant aux pratiques alimentaires et aux paysages sont souvent négligées dans les études de l’expérience urbaine après 1500 AD. Charleston, en Caroline du Sud (États-Unis) fut fondée en 1680 à son emplacement actuel, et l’assemblage faunique de Charleston examiné dans le présent article fut déposé sur plusieurs sites entre 1692 et le début des années 1900. Il contient plus de 134 000 spécimens (NISP) et les restes de quelque 2,174 individus (MNI) représentant 152 taxons de vertébrés. Cet assemblage faunique considérable démontre que l’environnement urbain contenait une riche mosaïque de personnes et d’animaux, dont certains remplissaient des rôles multiples dans le paysage. Des animaux noncommensaux, sauvages et domestiques, contribuaient à une cuisine ‘lowcountry’ originale, et plusieurs de ces mêmes animaux, en plus des animaux commensaux, vivaient dans la ville. Plusieurs aspects de l’environnement étaient conçus pour accommoder et restreindre ces animaux. Les activités des animaux façonnaient, et étaient en retour façonnées, par l’environnement urbain en cours de développement. Cependant, contrairement à d’autres éléments environnementaux, les animaux étaient des joueurs actifs dans les affaires de la vie quotidienne, et les efforts pour les contrôler connurent un succès varié.
Faune urbaine, Charleston, Caroline du Sud, archéozoologie, archéologie postmédiévale, archéologie historique