
Les fouilles récentes, menées au cours des dix dernières années dans le sud du Portugal ont complètement renouvelé la connaissance des pratiques funéraires des 4e au 2e millénaires avant J.-C. Au delà des particularités architecturales, les contextes funéraires marqués par l’association de restes humains et d’ossements animaux se sont multipliés. Les données disponibles à ce jour sont marquées par des dépôts constitués préférentiellement de restes d’animaux domestiques et plus particulièrement de parties de squelettes, d’éléments d’extrémités, d’os longs isolés voire de membres complets. Les explications traditionnellement avancées qui rapportent ces vestiges à des reliefs culinaires ne sont pas satisfaisantes. La prise en compte de la sélection anatomique et des données relatives aux contextes de découverte (position des restes de faune en association directe avec des ossements humains, caractéristiques taphonomiques…) permet d’avancer l’hypothèse que ces ossements ou ces segments de squelettes peuvent être considérés comme représentatifs d’animaux complets et significatifs d’un système de représentation d’un tout par sa partie.
Préhistoire récente, pratiques funéraires, os d’animaux, représentation anatomique, relation Homme/Animal, Sud du Portugal.