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Animals in Mesolithic Burials in Europe

Judith M. GRÜNBERG

en Anthropozoologica 48 (2) - Pages 231-253

Publié le 27 décembre 2013

Cet article est tiré de la thématique Les animaux dans l'espace funéraire

Les animaux dans les sépultures mésolithiques en Europe

La présence de restes d’animaux est attestée dans de nombreuses sépultures mésolithiques en Europe. Leur représentation recouvre les formes les plus diverses : parties de squelettes, éléments isolés (bois, ongles, sabots, cornes, mandibules, crânes, queues et vertèbres) de mammifères très divers ainsi que des restes d’oiseaux (becs, ailes et extrémités) ou encore des dents et des mandibules de poissons, vertèbres de serpents, carapaces de tortues et fémurs d’amphibiens, coquillages (ouverts ou non) qui constituent des éléments à part entière du mobilier funéraire. Plus occasionnellement ont également été déposés des animaux complets (chiens – Canis familiaris –, sangliers, faon, poissons) ainsi que des préparations à base d’animaux comme des soupes de poisons à proximité du défunt ou dans des fosses situées au voisinage des tombes. Ces vestiges peuvent correspondre à des depôts alimentaires ou de matières premières destinées au défunt ou représenter des restes de repas de funérailles. Les dents d’animaux, les coquillages et parfois des vertèbres de poissons sont utilisés pour réaliser des parures ou des ornements de vêtements. Certains os ou certaines parties du corps étaient peut-être des amulettes ou des objets ayant une signification particulière. Des mandibules de sanglier (Sus scrofa) et de cerf (Cervus elaphus) étaient placées dans les foyers rituels surmontant certaines sépultures. Des bois sont employés dans la structure funéraire, à moins qu’ils ne correspondent à une partie d’un masque de chamane. C’est dans les cimetières que la diversité des restes animaux est la plus marquée, avec des concentrations fréquemment plus importantes dans les sépultures doubles ou communes que dans les tombes individuelles. L’objet de cette contribution est de proposer une synthèse des données collectées dans plus de 200 sites funéraires et de préciser le rôle des restes animaux dans les sépultures mésolithiques.


Mots-clés :

Mésolithique, Europe,  restes d’animaux, sépultures, rites funéraires, offrandes alimentaires, mobilier funéraire, pratiques mortuaires, parures, sacrifice

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