La nécropole de la « Cruz del Negro » de Carmona (Séville) fait partie d’une zone archéologique considérée par quelques auteurs comme une colonie phénicienne. Les résultats de l’étude paléobiologique et taphonomique du mobilier de 38 structures funéraires montrent quelques indices qui pourraient renforcer cette hypothèse. La composition des lots de faune permet de distinguer trois types de mobiliers funéraires en fonction des espèces animales et des parties anatomiques représentées et de sélectionner une série de marques déjà observées sur d’autres sites archéologiques plus anciens du Bassin méditerranéen, laissant supposer une origine orientale des rites funéraires pratiqués dans « la Cruz del Negro ». Sur les 602 restes analysés, nous mettrons en relief dans cette étude la présence de 307 astragales de caprinés (Caprinae) provenant de 15 des 38 structures funéraires étudiées. La plupart d’entre eux présentent des traces d’altération thermique et des marques de polissage, modifications qui peuvent être rapprochées de celles observées sur des sites de l’Âge du Bronze du Proche-Orient.
nécropole, astragales, phéniciens, péninsule ibérique, paléobiologie, taphonomie.