L’interprétation des stratégies de subsistance en Finlande à l’âge de pierre est presqu’exclusivement basée sur l’étude de collections d’os carbonisé provenant de sites d’habitation. L’os de phoque domine les assemblages de l’âge de pierre dans la région. Les restes d’oiseau et de poisson sont presque absents. La littérature note que l’absence de l’oiseau et du poisson pourrait être due à la taphonomie, mais l’abondance relative des restes de phoque est tout de même interprétée comme indication d’une économie de chasse marine hautement spécialisée. Nous examinons ici les conséquences de l’utilisation des restes fauniques comme seule source d’interprétation des stratégies de subsistance préhistoriques. Nous présentons des résultats d’expériences qui testent l’impact des différences de matière osseuse de diverses espèces animales sur la préservation archéologique des restes fauniques. Nos résultats montrent des différences importantes de combustibilité et de préservation entre espèces ainsi que des différences de densité et de structure du canal médullaire entre le phoque et les mammifères terrestres. Nos résultats ouvrent de nouvelles perspectives sur l’utilisation de l’os comme combustible dans les foyers préhistoriques.
Brûlage d’os, subsistance préhistorique, archéologie expérimentale, Finlande, archéozoologie.