Les routes migratoires et les voies d’échanges empruntées sont des facteurs importants dans le débat sur la diffusion du Néolithique en Europe. L’étude de la diversité génétique des animaux d’élevage contribue à la compréhension de ces évènements passés. Plus particulièrement, la chèvre domestique (Capra hircus) ne possédait pas d’ancêtres sauvages (Capra aegagrus) en Europe avant leur arrivée du Proche Orient. Les études génétiques de l’ADN mitochondrial ont montré que la diversité des chèvres domestiques européennes représentait un sous-ensemble de la diversité des chèvres sauvages, soulignant l’apparentement entre ces deux populations. De plus, les résultats d’une étude d’ADN ancient sur des restes fossiles de chèvres Néolithiques ont suggéré que la diversité génétique était élevée dès les débuts du Néolithique du nord-ouest méditerranéen. Afin de tester un série de simples modèles du processus de domestication des chèvres, nous avons utilisé une approche de coalescence ainsi qu’une analyse d’approximate Bayesian computation (ABC) conditionnées sur les patrons de diversité de l’ADN mitochondrial des chèvres domestiques et sauvages. Nous souhaitons plus particulièrement savoir si les chèvres domestiques descendent de populations qui étaient déjà distinctes avant leurs domestications. Bien que les modèles que nous presentont requièrent plus d’analyses, nos résultats préliminaires indiquent que les chèvres sauvages et domestiques descendent probablement d’une seule population ancestrale sauvage dont le contrôle a debuté il y a 11 500 ans, et qu’une série d’effets fondateurs caractérise la diffusion de Capra hircus en Europe.
Capra, chèvre, domestication, coalescence, mtDNA, diffusion du Néolithique, approximate Bayesian Computation (ABC).