Le site de Domuztepe, Turquie, a révélé une découverte unique pour la moitié du 6e millénaire avant notre ère avec la mis au jour d’une grande fosse remplie essentiellement de fragments d’ossements humains et animaux. Des études antérieures ont établi que l’assemblage des ossements animaux du « Death Pit » est caractérisé par des éléments spécifiques que l’on ne retrouve pas dans les déchets quotidiens découverts dans le reste du site. La présente étude vise une meilleure compréhension du « Death Pit » grâce à une comparaison préliminaire des assemblages osseux humains et animaux, étude incluant les éléments de conservation, le degré de fragmentation et les modes de fracture. Les modèles spatiaux des ossements humains et animaux du « Death Pit » donnent une vision des dépôts de séquençage et de la nature des probables activités festives qui ont produit de tels assemblages. Les premiers résultats de l’étude ostéologique montrent que les processus liés aux humains et aux animaux sont très proches et laissent présumer une indication de cannibalisme. Cependant, une plus faible présence de fragmentation des crânes humains, associée à des différences entre les dépôts humains et animaux, suggère que des différences conceptuelles entre les humains et les animaux étaient maintenues.
Néolithique final en Turquie, Halaf, sépulture commune, cannibalisme.