Depuis l'origine de la domestication, on sait que les communautés humaines ont limité, d'une manière ou d'une autre, l'activité des animaux domestiqués afin d'améliorer la maîtrise de la gestion des animaux. Cependant, la nature exacte de ce rapport homme-animal est difficile à évaluer à partir des restes fauniques (os d'animaux) dans les assemblages archéologiques par des méthodes conventionnelles. Prenant des suidés comme exemple, nous proposons une approche nouvelle pour détecter des différences dans des modèles d'activités liés à l'animal domestique en utilisant les dispositifs de la géométrie de la section transversale (CSG) et l'histo-morphométrie. La présente étude a analysé des échantillons mi-axe de tibias provenant de sangliers en liberté (n = 40), de porcs domestiques gardés à l'intérieur avec mobilité limitée (n = 24) et parqués au pré (n = 15). Des dispositifs géométriques ont été mis en évidence pour différencier les sangliers et les deux groupes de porcs domestiques, en ce qui concerne la quantité d'os cortical (plus importante pour les sangliers) et la forme de la coupe d'os (plus triangulaire pour les sangliers). La densité des osteons secondaires était plus haute pour le sanglier que pour les deux groupes de porcs. Les résultats ont été examinés en vue d'effets possibles de l'âge et du poids des animaux et, bien que quelques variables changent avec ces mesures croissance-dépendantes, la tendance globale d'une association claire entre les modèles d'activité, CSG et micromorphologie peut être validée. Ainsi, l'étude démontre la possibilité de mettre en évidence des systèmes d'élevage par l'analyse de modèles d'activité reflétés dans l'évaluation combinée de la morphologie brute et histo-compositionnelle d'un os long porteur.
Géométrie de la section transversale, histo-morphométrie, porc, sanglier, domestication, élevage, modèle d’activité.