Au cours de la néolithisation du Proche-Orient (12e-7e millénaire av. J.-C.), avec la mise en place et le développement de l'agriculture et de l'élevage, les préoccupations idéologiques des sociétés humaines s'expriment selon des modes diversifiés, utilisant divers supports matériels. Seuls certains types de vestiges sont parvenus jusqu'à nous. Les plus fréquemment mentionnés sont les pratiques funéraires, les dépôts rituels d'ossements animaux et les représentations géométriques, humaines et animales. Dans cet article, nous avons souhaité souligner l'importance des représentations animales pour l'étude du système symbolique, notamment à la lumière des récentes découvertes qui ont été faites dans le nord de la Syrie et le sud-est de la Turquie. La mise en perspective de tous les documents disponibles indique pour cette région une véritable explosion du symbolisme animal à la fin de l'horizon PPNA (9500-8700 av. J.-C.), avant l'apparition des premiers animaux domestiques. Les thèmes récurrents dans l'iconographie sont à cette époque le taureau, les félins (panthère), les canidés (renard), les rapaces diurnes (vautour) et le serpent, et ne correspondent pas du tout aux espèces couramment consommées. À partir du moment où l'économie de production est pleinement maîtrisée, au PPNB moyen (8200-7500 BC), ces symboles semblent disparaître, à l'exception du taureau, laissant la place à des représentations d'animaux domestiques.
Préhistoire, Néolithique, Proche-Orient, symbolisme, animal.