La culture de Kerma (2500 à 1500 av. J.-C.) s'organisait autour d'une société fortement hiérarchisée et vivait d'agriculture et d'élevage. Les vestiges archéologiques en témoignent. Il a été possible d'identifier une faune principalement domestique, à la capitale comme à Gism el-Arba, habitat rural situé à 30 km au sud. Sur ces deux sites, un important art figuratif d'animaux en terre cuite a été mis au jour. Plus de 700 pièces, de taille moyenne, ont été relevées à Gism el-Arba. La majorité ne présente pas de caractéristiques précises. Néanmoins quelques cas sont pourvus de particularités comme le sexe, qui nous permet d'identifier, à de nombreuses reprises, des vaches et des taureaux. Certaines figurines ont une morphologie exceptionnelle. En effet, nous avons pu observer des miniatures, des stéatopyges et des discophores. Parmi ces figurines, communes ou particulières, plusieurs ont été incisées avant cuisson de différents symboles. Les figurines en terre cuite existent depuis longtemps dans d'autres cultures. Éléments de comptage, jouet d'enfant ou objet cultuel, la fonction de ces figurines n'est pas encore éclairée. Nous pouvons néanmoins les comparer avec des exemples actuels.
Kerma, Gism el-Arba, bovidés, figurines, discophores, marques.