L'objet de cet article est de comprendre les motivations ayant entraîné l'attribution d'un nom personnel à l'animal dans la civilisation de l'Égypte ancienne. En effet, s'il est fréquemment attesté dans l'anthroponymie par le truchement de sa dénomination générique, il est en revanche plus rare qu'un animal reçoive un nom et peu d'espèces sont concernées : au premier rang se trouve le chien, avec 85 noms recensés ; les mentions les plus nombreuses après lui concernent le cheval, introduit pourtant tardivement dans la vallée du Nil et un seul nom de chat est connu à ce jour. En fonction du statut accordé aux trois espèces et de leur rôle dans la société, on remarque que ces noms peuvent ne constituer que des identifiants permettant de distinguer un individu de ses semblables, ou qu'ils sont conçus comme des attributs magiques contribuant à la propagande royale.
Égypte ancienne, chien, cheval, chat, nom personnel.