En Gaule, les restes humains découverts dans les nécropoles, les sites d'habitats, les sanctuaires, mais aussi dans des lieux plus isolés, témoignent d'une grande diversité des rites funéraires. Or des animaux sont souvent impliqués dans ces rites. Dans les nécropoles, à inhumations dans les premiers temps puis à incinérations, il s'agit essentiellement d'offrandes alimentaires, mais on y trouve également des animaux familiers, des trophées et des restes de la découpe d'animaux sacrifiés (dépouilles, rachis décharnés). À La Tène ancienne et moyenne (de 450 à 130 av. J.-C.), des hommes et des animaux, surtout des chevaux, sont inhumés, parfois successivement, dans des silos ou dans des fosses ; diverses manipulations, dont des prélèvements de crânes, sont régulièrement attestés sur les squelettes des uns et des autres. Cette grande diversité de traitements est sans doute à mettre en relation avec le rang social (de l'esclave à l'aristocrate) ou l'origine (de la communauté, de l'extérieur) des défunts. Le polymorphisme de l'implication des animaux dans ces pratiques funéraires est riche d'enseignements, notamment sur leur statut et leurs utilisations par l'homme.
Rites funéraires, Gaule, Âge du Fer, offrandes alimentaires, animaux familiers, cheval, chien, porc, coq.