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Le cyclope d’Euripide : l'antre, le ventre et la vente

Henri QUANTIN

fr Anthropozoologica 33-34 - Pages 41-46

Publié le 01 mars 2002

Cet article est tiré de la thématique Animal et animalité dans l’Antiquité. Actes du colloque de l’Université Lumière-Lyon II, 24-25 septembre 1998

Toute la pièce repose sur une tension entre animalité et humanité, entre nature et culture, qui s'incarne à la fois dans les personnages (la bête sauvage qu'est le Cyclope face à l'homme de l'artifice qu'est Ulysse, avec comme figures intermédiaires les satyres mi-hommes, mi-animaux) et dans l'espace scénique, divisé en deux espaces rivaux (l'antre, lieu de la barbarie et gigantesque métaphore du ventre du Cyclope, s'oppose à l'extérieur, lieu de la civilisation). Dès lors, tout l'enjeu de la pièce est, pour Polyphème, de faire passer Ulysse du statut d'homme à celui d'animal (en refusant toute relation autre que la dévoration et en le poussant dans son antre-ventre) et, pour Ulysse, de faire passer Polyphème du statut d'animal à celui d'homme (notamment par l'instauration de l'échange commercial, de la vente).


Mots-clés :

Grotte, animalité, espace scénique, nature, sauvagerie.

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