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Un abattage "post-lactation" sur des bovins domestiques néolithiques. Étude isotopique des restes osseux du site de Bercy (Paris, France)

Marie BALASSE, Anne TRESSET, Hervé BOCHERENS, A. MARIOTTI & Jean-Denis VIGNE

fr Anthropozoologica 31 - Pages 39-48

Publié le 01 décembre 2000

Cet article est tiré de la thématique La gestion démographique des animaux à travers le temps. Actes du VIème colloque international de l'association "L'Homme et l'Animal. Société de Recherche Inter-disciplinaire", Turin, 16-18 septembre 1998

La gestion démographique d'un troupeau destiné à un élevage laitier se caractérise par le maintien sur pied d'un stock important de femelles matures. La courbe de mortalité est ainsi marquée par la présence de bêtes âgées, majoritairement des laitières réformées. On a parfois également évoqué une forte représentation des très jeunes individus, dont l'abattage assure aux éleveurs le gain de la totalité du lait. Toutefois, des témoins iconographiques et ethnographiques suggèrent que chez les bovins domestiques primitifs la présence du veau a pu être nécessaire au consentement de la vache à donner son lait. Aussi, le veau ne devrait pas être abattu avant la fin de la lactation. Cette éventualité semble confortée par la mise en évidence d'un pic d'abattage "post-lactation" sur des profils de mortalité de bovins de sites néolithiques du Bassin Parisien. Une étude isotopique du collagène osseux de bovins du site de Bercy (Paris, IVe mil. cal. BC) montre que les jeunes constituant le pic d'abattage sur ce site ont effectivement été abattus au moment du sevrage.


Mots-clés :

Néolithique, production laitière, boeuf domestique, sevrage, collagène, analyse isotopique.

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