La gestion des poissons des eaux intérieures italiennes a été conduite par le passé (et aujourd'hui encore) avec une méconnaissance générale des lois biologiques déterminant la structure et la dynamique des populations. Les repeuplements sont depuis longtemps considérés comme une règle et parfois comme une obligation pour les Administrations Publiques, visant à satisfaire au mieux les demandes des utilisateurs de la ressource : par le passé les pêcheurs professionnels, actuellement les pêcheurs sportifs. À partir du début de ce siècle, l'introduction d'espèces exotiques, notamment de l'Amérique du Nord, de l'Europe de l'Est et du bassin danubien, a provoqué de substantielles modifications au sein des communautés locales. Les faibles résultats obtenus par les repeuplements, parfois contre-productifs, ont créé les conditions et les stimulations pour affronter sur une base scientifique les problématiques liées à la gestion des poissons. Aujourd'hui, des modèles mathématiques en mesure de décrire la structure et la dynamique des populations de poissons sont disponibles et des méthodes d'intervention ont été mises au point, permettant de rassembler les informations nécessaires à l'application des modèles susdits. L'exploitation des ressources aquatiques doit être gérée en appliquant les modèles s'inspirant du principe de l'emploi du "surplus" de production biologique, modèles qui ne prévoient pas des repeuplements. L'Association Italienne des Ichtyologistes d'Eau Douce (AIIAD) a depuis longtemps édité un protocole de rédaction des plans de gestion des populations de poissons, connus sous le terme de "Carte Ittiche" (Cartes des poissons), à l'usage des ichtyologistes.
Poissons d'eau douce, Pêche en eau douce, Gestion de la pêche, Écologie de la pêche, Dynamique des populations, Structure des populations.