Les hommes de langue indo-européenne ont conçu des ensembles onomastiques sémantiquement structurés, comme celui de leurs conquêtes (Vénètes, Pélasges, Aryens, etc.), à sémiologies variables. Sans que cela soit nécessaire, ces ensembles peuvent comporter des noms propres à codage animal. Cette problématique est illustrée ici par l’exemple de la famille, grecque, de Pénélope, qui, en complémentarité avec les mythes, illustre la dialectique de la violence et de la production : les noms masculins sont du côté de la violence par les coups (Tyndare, Icare), de la guerre représentée par le cheval et ses épithètes, de la prédation d’animaux (lynx), mais aussi de la survie (castor) ; les noms féminins du côté de la reproduction ovipare ou mammifère (cygne, oie, oie-renarde = tadorne, agnelle, vache), et, non zoonymes, de celui du mariage.
Indo-européen, Grèce, noms propres, zoonymes, prédation, production, reproduction.