À partir de deux exemples tirés d'études archéozoologiques de deux sites paléolithiques en abris, nous discutons de la validité des répartitions spatiales d'ossements. À l'Abri des Canalettes, la répartition horizontale des ossements a mis en évidence des zones d'activités aux fonctions différentes : zones de dépotoir, aire de boucherie et/ou de préparation culinaire et sa zone de rejet, zone de déchets. Nous proposons d'expliquer la répartition différentielle, observée entre le niveau 2 et le niveau 3 de ce site, par un espace disponible de dimensions différentes (plus grand en 3) mais également par un changement climatique (temps plus froid et plus sec en 2). À Saint-Cézaire, l'étude de la répartition de l'ensemble des fragments osseux et des processus taphonomiques nous ont conduit à reconnaître des déchets domestiques et à émettre l'hypothèse de vidanges de foyers. Ces deux exemples montrent que dès le Paléolithique moyen il existe, quelques fois, une structuration de l'habitat en aires d'activités.
Méthodologie, taphonomie, répartition spatiale, grands mammifères, sol, aires d'activités, Paléolithique.