Il est classiquement admis que la robe sauvage est devenue rare chez la plupart des mammifères domestiques. En réalité, si on prend en compte une grande variation dans son expression phénotypique, qui est commentée et illustrée ici principalement chez le Bœuf et le Chien, on est conduit à admettre qu'elle est demeurée globalement fréquente, avec toutefois des différences selon les espèces. Le fait que cette variation s'observe sur les peintures de la grotte de Lascaux pour le Bœuf et le Cheval vient à l'appui de cette thèse. Le véritable débat se situe au plan génétique : la variation s'explique-t-elle par une accumulation de mutants au locus A, auquel cas le gène sauvage pourrait effectivement être devenu rare, ou par des effets polygéniques ou d'interactions avec le gène sauvage, demeuré fréquent ? La réponse est difficile.
Domestication, mammifères, coloration, robe sauvage.