Les dinoflagellés Symbiodinium sp. établissent des relations symbiotiques avec l’anémone Exaiptasia diaphana Rapp. Le processus menant à la reconnaissance réciproque des deux partenaires symbiotiques n’est pas encore très bien compris. Nous émettons l’hypothèse que des signaux chimiques sont échangés entre les holosymbiontes Exaiptasia diaphana-Symbiodinium et les anémones aposymbiontiques ou entre les Symbiodinium libres et les Exaiptasia holo- et aposymbiotiques, entraînant des modifications de la composition organique et élémentaire des anémones aposymbiontiques. Afin de vérifier ces hypothèses, des anémones blanchies ont été exposées à la présence de Symbiodinium libres, préalablement extrait du même clone d’Exaiptasia, ou à des holobiontes. Les algues ex-hospite et les holobiontes ont été inclus dans les membranes de dialyse ayant un seuil de coupure de 14 000 Da. Dans les traitements de contrôle, les échantillons expérimentaux ont été exposés à la présence de tubes de dialyse vides. La composition organique et la composition élémentaire des anémones ont été déterminées respectivement par spectroscopie infrarouge à transformée de Fourier et par spectroscopie de fluorescence X à rayons X à réflexion totale. Le fait que la composition organique et élémentaire des anémones aposymbiontiques expérimentales diffèrent significativement des témoins, en l’absence d’un effet nutritionnel évident, suggère un échange de signaux chimiques entre les anémones aposymbiontiques et holosymbiontiques.
Composition cellulaire, stoechiométrie des éléments, spectroscopie IRTF, messager chimique, symbiose