Cryptogamie, Algologie
36 (1) - Pages 65-80Sur la base des données de la littérature et de nouvelles études morphologiques et écologiques, le rétablissement de Cystoseira bosphorica dans son rang d'espèce est proposé. Précédemment réduit à une simple forme de l'espèce endémique méditerranéenne C. crinita, ce représentant du groupe des Cystoseira caespiteuses sans ramule épineux se distingue nettement de C. crinita par ses axes longs à apex saillants et lisses, ses rameaux avec des cryptostomates nombreux et légèrement saillants, ses aérocystes fréquents, grands, ovales à subconiques plus larges à l'apex et avec 2 proliférations apicales ou plus, et par ses réceptacles longs, cylindriques-tuberculés, simples ou bifides, à apex obtus portant parfois une épine subapicale courte. L'espèce qui partage le plus de caractères avec C. bosphorica n'est pas C. crinita mais l'espèce endémique méditerranéenne C. barbatula, cependant cette dernière diffère clairement de C. bosphorica par l'absence constante d'aérocystes, par ses rameaux filiformes à cryptostomates saillants et très espacés et par ses réceptacles plus petits, compacts, simples ou ramifiés, bosselés et subulés, avec parfois 1 à 2 longues épines latérales.
