
Il est suggéré, d'après l'écologie de Lychnothamnus barbatus (Characeae), connue dans la nature actuelle et à l'état fossile, que la sous-espèce megalicarpus Soulié-Märsche et Martín-Closas en est un variant écologique, comme l'indiquent les représentants provenant de l'Holocène inférieur à moyen de la plaine de Ganga (Inde). La grande taille des gyrogonites caractérisant la sous-espèce megalicarpus, résulte de plusieurs facteurs, comme l'oligotrophie des eaux, le type argilo-limoneux et à coquilles du substrat et une grande profondeur d'eau, de 6m ou plus. Dans les eaux peu profondes, de 2 à 3 m, des bassins mésotrophiques, seules des gyrogonites de taille inférieure (comparables à celles de l'espèce-type, en Europe) se développent. Les registres fossile et actuel de L. barbatus suggèrent que l'espèce s'est dispersée progressivement vers l'Est et le Sud-Est à partir de sa plus ancienne localité en Europe occidentale. Les registres du Pléistocène de la plaine de Ganga, en Inde, et le Golfe de Carpentaria, en Australie, suggèrent que les populations de L. barbatus sont parvenus en Australie par une voie asiatique de colonisation.