Seasonal variations in tissue nitrogen and phosphorus of eight macroalgae from a tropical hypersaline coastal environment

Variations saisonnières de l’azote et du phosphore des tissus de huit macroalgues provenant d’un milieu côtier tropical hypersalin. Le Lagon de Araruama est un milieu hypersalin sous l’influence d’un climat tropical humide, au sudest du Brésil. Ce lagon est relié à la mer par un chenal étroit, où la salinité est très variable. L’azote et le phosphore totaux du tissu (Ntissu et Ptissu) des algues Acanthophora spicifera, Chaetomorpha crassa, Derbesia vaucheriaeformis, Gracilaria cervicornis, Gracilariopsis tenuifrons, Hypnea valentiae, Rhizoclonium africanum, et Ulva lactuca, provenant de l’interface lagon-mer, ont été analysés pendant deux cycles saisonniers, de l’automne 1997 à l’automne 1999. Presque toutes les espèces présentent de grandes variations en N, P et du rapport N:P pendant cette période. Des variations saisonnières similaires des N et P tissulaires ont été observées durant la même période d’échantillonage, ce qui suggère un cycle annuel de variations commun. Le pourcentage moyen de l’azote tissulaire (calculé à partir de l’ensemble les données) a atteint des valeurs maximales en automne et minimales au printemps, de 3,5 % à 4,80 % du poids sec (p.s.). Les pics de phosphore tissulaire ne correspondent à ceux de l’azote. Les valeurs maximales de phosphore tissulaire ont été obtenues en été (0,40 % p.s.) et les valeurs minimales au printemps (0,24 % p.s.). Pendant l’automne, l’hiver et le printemps, la moyenne du rapport atomique N:P s’établit autour de 30:1, alors que les valeurs de l’été sont significativement moindres (19,2:1 et 23,9:1 en 1998 et 1999 respectivement). L’analyse des nutriments dissous a montré des concentrations très basses du Pinorg. (sauf en été), en accord avec la prédominance des rapports N:P relativement élevés mesurés dans les tissus. Les zones peu profondes des sites d’échantillonage présentent des caractéristiques d’un environnement oligotrophe à mésotrophe, et en dépit d’une eutrophisation en cours, le niveau du phosphore dissous semble contrôler l’augmentation de la biomasse des macroalgues.