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The biogeographic structure of the western North Atlantic rocky intertidal

Walter H. ADEY & Lee-Ann C. Hayek

en Cryptogamie, Algologie 26 (1) - Pages 35-66

Publié le 25 février 2005

Structure biogéographique de la zone intertidale rocheuse de l’Ouest de l’Atlantique nord

La flore et la faune des eaux peu profondes et côtières du Cap Cod, au sud du Labrador, dans l’Atlantique nord occidental, ont été considérées comme une seule unité au plan biogéographique, bien que la partie nord n’ait été que faiblement étudiée. Le récent modèle biogéographique Adey/Steneck utilisé pour la zone subtidale a montré que la moitié de la partie nord de cette côte appartient au coeur de la région subarctique, tandis que sa partie sud est un mélange boréal/subarctique (l’Atlantique nord boréal étant centré sur les Îles britanniques). Dans la présente étude, un échantillonnage quantitatif, ainsi que des analyses statistiques et graphiques des biontes intertidiaux dominants, montrent que les deux aires diffèrent sensiblement par la biomasse spécifique ou le nombre d’individus par m2. Ascophyllum nodosum, hautement dominant dans la partie sud de l’aire étudiée devient un occasionnel dans le nord, Fucus vesiculosus le remplaçant en partie, tandis que Fucus distichus, espèce mineure du sud, devient un élément dominant sur les plages rocheuses du nord. L’algue rouge de sous-strate, buissonnante, ubiquiste, intertidale, Chondrus crispus, ainsi que les algues qui lui sont associées, dans le Golfe du Maine et en Nouvelle Écosse, disparaîssent virtuellement dans la partie nord, remplacées par l’algue brune, grande et filiforme, Chordaria flagelliformis et son cortège d’espèces écologiquement associées. La malacofaune intertidale caractéristique montre un changement parallèle, avec l’abondant Littorina littorea de la côte sud remplacé par L. saxatilis du Nord. Ces espèces dominant les biotopes intertidaux costaux autour du détroit de Belle Isle (centre Subarctique) représentent 85 % des comptages nombre/aire/biomasse, mais seulement 13 % des comptages dans le Golfe du Maine. Ces résultats fournissent des arguments supplémentaires en faveur du modèle théorique Adey/Steneck et démontrent la nécessité d’utiliser des données quantitatives aire/biomasse, en contrepartie des seules données présence/absence de l’espèce, dans les analyses biogéographiques.


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