Comparative approaches to the taxonomy of the genus Galdieria Merola (Cyanidiales, Rhodophyta)

Des techniques écophysiologique, morphologique, ultrastructurale, et phylogénétique ont été utilisées pour étudier neuf souches de Galdieria originaires de différentes régions géographiques afin de clarifier la taxinomie et l’évolution du genre, et de comprendre la phylogénie des Cyanidiales. Les caractères étudiés sont souvent conservés chez tous les isolats. Les observations effectuées avec un microscope à balayage laser confocal (CLSM) confirment la présence d’un seul plaste et permettent la représentation en 3-D. L’analyse phylogénétique montre que tous les isolats de Galdieria sauf un (G. maxima) forment, au sein des Cyanidiales, une lignée monophylétique fortement soutenue. G. maxima est étroitement lié à Cyanidioschyzon merolae et sa position taxinomique doit être révisée. Les Cyanidiales constituent un groupe évolutif distinct à l’intérieur des Rhodophyta. En dépit de la morphologie uniforme des souches de Galdieria, l’analyse des séquences du gène rbcL montre que celles-ci présentent des divergences moyennes à fortes, à l’intérieur du genre. G. maxima, provenant de Kunashir, Russie, n’appartient pas à l’ensemble formé par les autres Galdieria ; dans cet ensemble, les deux autres isolats de Russie, G. daedala et G. partita se regoupent et les taxons restants de Galdieria forment trois clades séparés. Les clades de Galdieria reflètent l’origine géographique des isolats. Sur la base des ces résultats, nous proposons que Galdieria (sauf G. maxima) représente un complexe d’espèces. Cependant, l’échantillonage limité ne permet pas de recommander des changements dans le système de classification actuel. Nous suggérons qu’une large étude systématique soit entreprise afin de comprendre pleinement l’évolution et la taxinomie de ce genre.