Bien que la Nouvelle-Calédonie soit connue comme un centre d’endémisme botanique, sa flore des fougères a été sous-étudiée. De récentes collectes de Ptisana Murdock, un genre souvent faiblement représenté dans les herbiers en raison de sa grande taille, a permis une nouvelle étude de phylogénie moléculaire et une révision des taxonomies proposées précédemment, fondées sur la morphologie. Des données de séquence de l’espèce naine en danger (EN) P. rolandi-principis (Rosenst.) Christenh. sont obtenues pour la première fois et confirment qu’elle est génétiquement distincte, justifiant une reconnaissance au niveau spécifique. Des études précédentes suggéraient que l’espèce P. salicina (Sm.) Murdock, largement répandue dans le Pacifique Sud, était présente en Nouvelle-Calédonie. Cependant, de nouvelles analyses indiquent que les plantes de Nouvelle-Calédonie appartiennent à un taxon endémique, reconnu ici pour la première fois au rang d’espèce comme Ptisana soluta (Compton) Murdock & Perrie, comb. nov., stat. nov., avec un statut de conservation vulnerable (VU). L’espèce néocalédonienne la plus commune et endémique P. attenuata (Labill.) Murdock est génétiquement variable, ce qui justifie d’autres recherches systématiques et phylogéographiques.
Marattiaceae, Ptisana, Nouvelle Calédonie, conservation, phylogénie, lectotypification, combinaison nouvelle, statut nouveau