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Le référentiel taxonomique Florical et les caractéristiques de la flore vasculaire indigène de la Nouvelle-Calédonie

Philippe MORAT, Tanguy JAFFRÉ, Frédéric TRONCHET, Jérôme MUNZINGER, Yohan PILLON, Jean-Marie VEILLON, Monique CHALOPIN, Philippe BIRNBAUM, Frédéric RIGAULT, Gilles DAGOSTINI, Jacqueline TINEL & Porter P. LOWRY II

fr Adansonia 34 (2) - Pages 179-221

Publié le 28 décembre 2012

L’inventaire floristique présenté ici est le référentiel taxonomique Florical, base de données évolutive (http://www.botanique.nc/herbier/florical). Il mentionne, à la date de parution actuelle, toutes les espèces vasculaires autochtones (ainsi que les taxons infraspécifiques) présentes dans l’ensemble du territoire de la Nouvelle-Calédonie, validement publiées ou sous presse, avec leur basionyme, selon les classifications les plus récentes (APG III 2009 pour les angiospermes, Smith et al. [2006] pour les fougères et lycophytes, et Mabberley [2009] pour les gymnospermes), accompagnées de leur statut (indigènes ou endémiques) et de leur appartenance aux différentes formations végétales. Après un historique de la connaissance botanique en Nouvelle-Calédonie, sont successivement analysées les caractéristiques (richesse et composition, endémisme) des différentes unités taxonomiques de la flore : fougères et lycophytes, gymnospermes puis angiospermes (mono- et dicotylédones) avant d’aborder la distribution des différentes unités taxonomiques au sein des formations végétales. En conclusion, la flore vasculaire néo-calédonienne se caractérise par une grande richesse (3371 espèces dont 3099 pour la seule flore phanérogamique), malgré l’absence ou la sous-représentation de certains taxons abondamment représentés dans le reste du monde tropical, et surtout une remarquable originalité (taux d’endémisme spécifique de 74,7 % et 77,8 % pour la seule flore phanérogamique). Elle se singularise par la présence de plusieurs reliques et d’une forte spéciation pour certains groupes, en dépit d’une recolonisation biologique récente après une submersion totale au Paléocène et à l’Oligocène de son socle beaucoup plus ancien. Le détail des mesures prises en matière de conservation de cet extraordinaire patrimoine montre que seulement 3,4 % de la surface totale du territoire sont réellement protégés. Malgré les indiscutables progrès effectués ces dernières années en la matière par les autorités concernées, de gros efforts restent à faire, surtout dans la province Nord.


Mots-clés :

Référentiel taxonomique, flore, espèce indigène, espèce endémique, conservation, Nouvelle-Calédonie

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