Le genre Tapeinosperma a été créé par Hooker f. Sa diagnose, reprise et développée par Mez, comporte des incertitudes qui peuvent rendre malaisée sa séparation d’autres genres ayant des distributions assez voisines, non connus toutefois du domaine néo-calédonien. Compte tenu des taxons nouveaux décrits dans cette étude, 79 espèces auraient été jusqu’à présent recensées, dont 47 endémiques de Nouvelle-Calédonie, les autres se trouvant dans les archipels de la partie sud-occidentale du Pacifique tropical, en Australie et en Insulinde (Nouvelle-Guinée, Bornéo) ; mais l’inventaire en est sans doute encore très incomplet. Dans la classification par groupes et la description des espèces, l’accent a été mis sur la position des inflorescences terminales sur des rameaux normaux ou spéciaux, ou latérales, sur leur degré de ramification et le caractère lisse ou finement verruqueux des axes, sur les dimensions et la forme des fruits, plus ou moins globuleux, turbinés ou disciformes, ainsi que sur l’appareil végétatif (formes pachycaules ou leptocaules, dimensions des feuilles). Pour une espèce encore non décrite, la création d’un nouveau genre, Mangenotiella gen. nov., semble justifiée, étant donnés les caractères très particuliers des inflorescences et des fruits.