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Description de trois nouveaux Ouratea L. (Ochnaceae) du Paraguay, de Bolivie et d'Équateur. Considérations taxonomiques, nomenclaturales et biogéographiques sur les espèces affines d'O. superba Engl.

Claude SASTRE & Bérangère OFFROY

fr Adansonia 31 (1) - Pages 89-101

Publié le 26 juin 2009

Description de trois taxons nouveaux d’Ouratea : O. paraguayensis Hassl. ex Sastre & Offroy du Paraguay et de Bolivie qui se distingue d’O. superba Engl. du Bassin amazonien et des Guyanes par ses fleurs nettement plus petites et par les marges foliaires serretées et non serrulées ; O. paraguayensis f. boliviensis Sastre & Offroy à inflorescences plus développées que la forme paraguayensis et à boutons floraux coniques et non obovoïdes, avec de nombreux intermédiaires entre les deux formes ; O. pastazana Sastre & Offroy, endémique de la province de Pastaza en Équateur, à fleurs de la même taille que celles d’O. paraguayensis, mais à feuilles à marges foliaires serrulées comme celles d’O. superba. Des comparaisons sont aussi faites avec deux autres espèces vénézuéliennes vicariantes, aussi à petites fleurs : O. marahuacensis Maguire & Steyerm. (état d’Amazonas) et O. apurensis Sastre (état d’Apure). La distribution géographique péri-amazonienne de l’ensemble des espèces à petites fleurs suggère une aire ancienne d’une espèce-mère dont les populations ont été isolées lors des périodes sèches du Quaternaire ; chaque population isolée ayant donné, par dérive génétique, des espèces endémo-vicariantes. Les deux formes d’O. paraguayensis suggèrent la présence d’un cline qui peut être responsable d’une différenciation spécifique sympatrique actuelle. Ouratea superba et plusieurs taxons synonymes sont lectotypifiés.

Mots-clés :
Ochnaceae, Ouratea, Paraguay, Bolivie, Équateur, biogéographie, spéciation, paléoclimat, cline, nouvelles espèces
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