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Pollination mechanisms in the African genus Moraea (Iridaceae, Iridoideae): floral divergence and adaptation for pollinators

Peter GOLDBLATT, Peter BERNHARDT & John C. MANNING

en Adansonia 27 (1) - Pages 21-46

Publié le 30 juin 2005

Les mécanismes de pollinisation dans le genre africain Moraea (Iridaceae, Iridoideae) : divergence florale et adaptation aux pollinisateurs

Des observations de terrain, des dissections de fleurs et des analyses de la charge pollinique d’insectes capturés sur 35 espèces de Moraea (195 espèces au total), combinées à des études antérieures sur la pollinisation de 16 espèces supplémentaires ont permis d’identifier cinq types floraux principaux dans ce genre d’Iridaceae pan-africain et eurasiatique. La plupart des espèces ont une pollinisation croisée assurée par quelques espèces d’insectes, alors que quelques-unes sont facultativement autogames. Le type floral détermine si une espèce est originairement pollinisée par des Coleoptera, Diptera ou Hymenoptera. La plupart des fleurs sont du type Iris, probablement ancestral, consistant en trois unités bilabiées (meranthia) fonctionnellement séparées, chacune ressemblant à une fleur gamopétale. Elles sont pollinisées par toute une série d’abeilles, de taille moyenne à grande, et appartenant à plusieurs familles. Les spécialisations liées directement au système de pollinisation incluent le raccourcissement des onglets des tépales et l’élargissement du limbe des tépales extérieurs, ainsi que l’acquisition de signaux nouveaux parallèlement à la perte du nectar et du parfum. On passe alors du mode de pollinisation ancestral apiphile (abeilles-meranthium), au type cantharophile (coléoptères-« coupe peinte ») utilisant des Hopliinae. Des systèmes de pollinisation plus généralistes (petites abeilles, Hopliinae et mouches), tendant à une musciphilie stricte, sont également reconnus dans le genre. Ils se caractérisent par une réduction des branches stylaires, une dédifférenciation des tépales externes et internes, formant un périanthe en tasse ou en coupe, et par un changement dans l’odeur florale. Enfin, un système de pollinisation très active, impliquant le raccourcissement des onglets tépalaires et la présentation secondaire du pollen sur une colonne très étirée, exploite des abeilles femelles de plusieurs familles butinant le pollen afin de nourrir leur progéniture.


Mots-clés :

Iridaceae, Moraea, Biologie de la pollinisation, Hymenoptera, Apidae, Diptera, Coleoptera, Hopliini, spécialisation florale, flore du Cap

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