L'anatomie florale de Maripa axilliflora et M. violacea a été étudiée, afin de compléter nos connaissances sur la structure florale des Erycibeae, tribu située à la base des Convolvulaceae, ainsi que de retracer l'évolution de leur gynécée, en utilisant le cadre ontogénétique précédemment défini dans les Ipomoeae s.l. Plusieurs parallèles peuvent être établis avec les Solanaceae les plus primitives, surtout dans les Cestreae, tant en ce qui concerne l'histologie que la vascularisation du réceptacle. Les anthères sont cependant dépourvues de placentoïdes, mais en revanche des amas d'oxalate de calcium sont reconnus au niveau des stomiums, pour la première fois dans les Convolvulacées. Le gynécée conserve certains caractères ancestraux rappelant Humbertia, tels que le maintien d'un soubassement placentaire important ou encore un disque nectarifère inclus dans la paroi ovarienne. Le septum apical manque chez M. axilliflora, mais existe chez M. violacea. L'accélération évolutive du gynécée des Erycibeae est suggérée à la fois par la vascularisation et même par la morphologie externe de l'ovaire. Elle se combine aux tendances particulières de la tribu, à savoir l'effacement du style et de la cloison, et le grand développement du stigmate.
Maripa, Convolvulaceae, Solanales, évolution, gynécée, oxalate de calcium, vascularisation florale