Publié le 19 novembre 2021
Cet ouvrage vient illustrer des fragments de vies de peuples « nomades », passés et actuels, d’Afrique, d’Asie, des Amériques du nord et du sud ou d’Europe, sous différentes facettes (habitats, productions matérielles, organisation économique et territoriale, sociale, rites et croyances, art). Ce mode de vie a prévalu pendant des millions d'années avant qu'un autre, sédentaire, ne s’y substitue progressivement à partir de 9 000 ans. Pour autant, les nomades n'ont pas disparu. Aujourd’hui minoritaires et fréquemment marginalisés, ils demeurent une composante à part entière de notre humanité.
C'est ce point de vue que nous avons adopté dans Vies de Nomades et c'est à la découverte de femmes, d'hommes et d'enfants de tous les horizons — géographiques, climatiques, sociologiques et même chronologiques —, mais tous unis par leur mode de vie nomade, que nous invitons nos lecteurs. Cet ouvrage regroupe près d'une trentaine de contributions signées d’archéologues, d'ethnologues/anthropologues, de sociologues, de géographes, d’économistes et d’historiens.
Un rappel toutefois : à aucun moment, les nomades du présent ne sont considérés à travers ces textes comme des avatars des nomades du passé, pas plus que les nomades d’aujourd’hui (ou d’hier) ne sauraient être représentatifs d’une seule et même organisation sociale, économique, d’un seul et même rapport au monde. La diversité des contributions ici rassemblées souligne, bien au contraire, le caractère pluriel de ce mode de vie. Être nomade, vivre en nomade, ne peut se décliner de façon univoque et au fil des pages s'est imposée une question, simple en apparence mais excessivement complexe dans la réalité des peuples eux-mêmes et des chercheurs en sciences humaines : « qu'est-ce qu'être nomade ? » C'est autour d'elle que se clôt l'ouvrage sous le regard croisé d’un archéologue, d’un ethnologue et d'une sociologue.
Nomad Lives est dédié à notre collègue, Claudine Karlin, préhistorienne, Ingénieure de recherches classe exceptionnelle au CNRS qui a porté ce thème de recherche pendant sa carrière et a largement contribué à la connaissance des peuples nomades de la Préhistoire du Bassin parisien, des plateaux andins ou encore, d'Afrique centrale.
Aline Averbouh est archéologue, chargée de recherche Hors classe au CNRS, spécialiste des populations préhistoriques nomades de la fin du Paléolithique supérieur et de leurs productions en matières dures d'origine animale. Elle travaille en France mais a aussi travaillé en Europe centrale ou en Amérique du sud. Elle est membre de l'UMR AASPE (MNHN Paris, France).
Nejma Goutas est archéologue, chargée de recherche au CNRS, spécialiste des populations nomades préhistoriques du début du Paléolithique supérieur en Europe (France, Roumanie, Russie, Rép. tchèque, Belgique) et de leurs productions en matières dures d'origine animale. Elle est membre de l’UMR ArScAN – équipe Ethnologie préhistorique (Nanterre, France).
Sophie Méry est archéologue, directrice de recherche au CNRS, elle est spécialiste des sociétés du Néolithique et de l'âge du Bronze en Arabie et de leurs productions céramiques et dirige la Mission archéologique française aux Emirats arabes unis. Elle est membre de l’UMR CReAAH (Rennes, France).
Averbouh Aline, Goutas Nejma & Méry Sophie (eds) 2021 — Nomad lives: from Prehistoric Times to the Present Day. Paris : Muséum national d’Histoire naturelle, 671 p. (Natures en Sociétés ; 4).
Version proposée :
fichiers ePub et PDF
Langue : Anglais
215 figures