
En dépit des très nombreux progrès accomplis depuis ces cinquante dernières années environ dans la connaissance de la cellule, il ne fait pas de doute que la cytologie a encore devant elle un très vaste champ d'expériences. Cependant, il ne se passe pas de jour que l'on n'enregistre la découverte d'un détail nouveau, que l'on n'apporte une réponse à quelque question. Sans relâche on travaille de tous côtés à perfectionner les méthodes d'examen, et la technique fait, pour sa part, de sensibles progrès. Aussi bien, si l'on s'attache plus particulièrement à l'étude du noyau végétal, peut-on constater que nos idées actuelles sur ce dernier, sans prétendre encore, certes, à être définitives, sont sensiblement plus claires qu'il y a seulement vingt ans, qu'il s'agisse de la structure du noyau en général ou de l'évolution des divers éléments nucléaires en particulier. Ceci tient tout d'abord à ce que les procédés de recherche ont été grandement améliorés, comme nous venons de le souligner, et aussi à ce que, au lieu de s'en tenir à l'étude d'un petit nombre d'exemples, pour ainsi dire toujours les mêmes, on s'efforce d'étendre les recherches à des objets sans cesse plus nombreux et plus nouveaux. C'est ce qui nous a incité, pour notre part, à nous adresser aux Cucurbitacées, que l'on avait un peu délaissées, sans doute en raison des difficultés d'examen que présentent leurs noyaux.