Je me propose d'étudier dans ce travail quelques-uns des caractères des formations cutanées'spéciales à la famille des Rhinocéros. Sous leurs aspects les plus communs, ces formations sont bien connues ; certains de leurs détails ont cependant passé inaperçus. Les liaisons que présentent entre elles les particularités dermiques des diverses espèces, et celles qu'offrent ces particularités avec le développement des cornes n'ont pas, que je sache, attiré l'attention. Enfin, les relations que l'on est en droit de supputer, d'après les restes fossilisés, entre les espèces éteintes et les espèces vivantes quant à certains faits de morphologie générale, ont donné lieu à des remarques auxquelles je crois pouvoir ajouter quelques considérations nouvelles.
Je me suis inspiré, au cours de mes recherches, des données fournies par les Rhinocéros africains et les Rhinocéros asiatiques ; ceux-ci m'ont présenté les faits les plus intéressants, et ce sont ces derniers faits que je vais surtout exposer. Je traiterai d'abord des - téguments en général, puis des cornes, et exposerai finalement quelques comparaisons avec des formes disparues.