Si les mathématiciens et, d'une façon générale, les savants qui se meuvent dans l'abstraction ont le droit de dédaigner l'art de reproduire les formes et les couleurs, il n'en saurait être de même de ceux qui se consacrent à l'étude des sciences naturelles. Quelle que soit, par exemple, l'exactitude des diagnoses chez un botaniste, l'esquisse même sommaire d'une plante nouvellement découverte reste encore le meilleur moyen d'en faire saisir complètement l'aspect. C'est même à cause de cette aide précieuse qu'il apporte à leurs travaux que le dessin, au moins dans ses éléments les plus simples, a toujours fait partie du bagage des naturalistes.