Les mesures du métabolisme de l'Homme sont effectuées actuellement par deux procédés : 1) Dans l'un, on adapte sur le visage du sujet un masque ou un appareil respiratoire à deux soupapes qui permet de conduire l'air expiré dans un gazomètre, où on le mesure et où l'on prend un échantillon pour l'analyse dans un eudiomètre de précision.
Ce procédé est exact, mais il impose l'usage d'un eudiomètre de précision, appareil coûteux, encombrant et exigeant de l'opérateur des connaissances techniques assez étendues et des calculs.
Ce procédé est réalisé par le spiromètre à compensation automatique que j'ai décrit antérieurement (i) et soit par l'appareil respiratoire à deux soupapes que j'ai également décrit, soit par le masque que je décris plus loin.
Ce procédé permet d'obtenir à la fois la quantité d'oxygène absorbée par le sujet, la quantité d'acide carbonique exhalée et, par suite, le quotient respiratoire.
2) L'autre procédé consiste à mesurer seulement la quantité d'oxygène absorbée par le sujet. Par exemple, dans le procédé de BÉNÉDICT, le sujet dont les narines sont obturées par une pince respire au moyen d'un embout relié par deux tubes de caoutchouc à un gazomètre dont la cloche est remplie d'oxygène. Le gazomètre contient un réservoir rempli de chaux sodée granulée à travers laquelle passe l'air expiré amené par l'un des tubes. L'air expiré, ainsi privé d'acide carbonique, est repris dans la cloche par l'autre tube qui le ramène au poumon. Ainsi, dans ce procédé, c'est le même volume de gaz, très riche en oxygène, qui sert à la respiration pendant six minutes. Une aiguille fixée à la cloche enregistre directement les mouvements de celle-ci sur un cylindre garni d'une feuille de papier enfumé.