Published on 12 October 2017
L’homme construit de nouvelles infrastructures (routes, bâtiments, espaces de loisirs, etc.) à une vitesse jamais vue auparavant. Or, si ces projets sont des vecteurs de développement économique et social, ils sont aussi une source importante de dégradation et de destruction d’espaces naturels. En cette période de crise écologique, il est urgent de chercher à réconcilier le développement avec la conservation de la biodiversité. La compensation est devenue un enjeu clé des politiques publiques de préservation de la biodiversité.
On compense de plus en plus les impacts d’aménagement par l’utilisation de l’ingénierie et de la restauration écologiques. Mais est-ce la solution ? Quels sont les impacts réels des projets d’aménagement et des mesures compensatoires sur la biodiversité ? Comment les mesurer ? Quelles sont les connaissances scientifiques sur la faisabilité et la durabilité des mesures compensatoires ? Comment faire de la compensation un outil efficace pour la préservation de la biodiversité ?
L’objectif de cet ouvrage est d’apporter une réflexion scientifique et critique sur la compensation écologique. À partir des sciences écologiques, l’auteur analyse le mécanisme de compensation et apporte des éclairages pour mesurer, évaluer, restaurer, comparer, ou encore suivre la biodiversité. Ce faisant, il montre que les mesures compensatoires se heurtent à de nombreuses limites et s’avèrent un moyen d’action très insuffisant face au rythme actuel de l’artificialisation des sols. Il propose une voie vers l’objectif d’« absence de perte nette de biodiversité », fondée sur l’évitement des impacts et une utilisation éthique et solidaire des espaces naturels.
Ce livre fait le point sur les connaissances scientifiques et techniques d’un sujet au cœur des préoccupations de développement durable. Il s’adresse à un large public : aménageurs, décideurs, gestionnaires d’espaces naturels, étudiants en sciences de l’environnement, citoyens intéressés par les questions d’environnement.