L’étude des plantes vasculaires introduites par les humains hors de leur aire de répartition naturelle a généré une terminologie très prolifique qui est souvent devenue absconse et inutilement complexe. Durant les dernières décennies, l’écologie des invasions a cherché, au contraire, à replacer les processus d’introduction, de naturalisation et d’invasion des taxons au sein d’un cadre théorique unifié. Dès lors, la terminologie qui décrit le statut d’un taxon le long de la séquence introduction-naturalisation-invasion peut être clarifiée et simplifiée. Dans le cadre du projet d’inventaire des plantes vasculaires exogènes de France hexagonale, nous proposons de moderniser et d’harmoniser la terminologie française avec celle de la littérature internationale en se fondant, autant que possible, sur des processus écologiques. Ce travail a conduit à approfondir des notions telles que néotaxon, ainsi qu’à préciser le sens de « plante invasive » et de « plante exotique envahissante » en fonction des abondances locale (au niveau d’une population) et régionale (au niveau d’un territoire) et de la prise en compte ou non de leurs impacts. Une terminologie clarifiée devrait aussi permettre aux gestionnaires de mieux cibler et optimiser leurs stratégies de gestion.
Invasive, naturalisée, néo-indigène, néotaxon