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Sphenostemonaceae – Anacardiaceae – Cruciferae


fr Volume 21
Joël JÉRÉMIE, Michel HOFF & Bengt JONSELL

Published on 20 June 1997

Sphenostemonaceae. Cette famille renferme l'unique genre Sphenostemon Baill. dont la position systématique a été longtemps incertaine. Selon les auteurs, il a été classé dans diverses familles (Icacinaceae, Aquifoliaceae, Ochnaceae, Theaceae, Escalloniaceae, Dichapetalaceae, Clusiaceae, Monimiaceae, Trimeniaceae,…) mais, depuis Van Royen (1959), on considère qu'il constitue une famille à part entière.

Anacardiaceae. Les Anacardiacées appartiennent à l'ordre des Sapindales. La famille est bien délimitée, mais la séparation des genres est parfois difficile. Ce sont les délimitations génériques de Ding Hou (1978) qui ont été suivies dans cette révision. Les Anacardiacées se distinguent des autres Sapindales (Burséracées, Simaroubacées, Méliacées, Sapindacées), par la combinaison des caractères suivants : disque intrastaminal, ovaire souvent uni-loculaire, fruit drupacé. Cette famille comprend 600 à 700 espèces regroupées, suivant les auteurs, dans 70 à 77 genres. La plupart des espèces sont distribuées dans les régions intertropicales, surtout dans le domaine indo-malais. Certains genres (Rhus, Pistacia, Cotinus) comptent quelques représentants extratropicaux. En Nouvelle-Calédonie sept genres sont représentés. Sur les 21 espèces recensées, 13 sont endémiques et appartiennent aux genres Semecarpus et Euroschinus. Parmi les espèces non endémiques, Pleiogynium timoriense est spontané, Mangifera indica et Schinus terebinthifolius, d'introduction plus récente, sont maintenant sub-spontanés, voire naturalisés. Les genres Semecarpus, Pleiogynium et Euroschinus sont communs avec la Papouasie Nouvelle-Guinée, Euroschinus et Pleiogynium avec l'Australie, Semecarpus et Pleiogynium avec d'autres îles du Pacifique. Les Anacardiacées sont des ligneux des forêts denses humides, des forêts claires ou des groupements arbustifs des deux mondes. En Nouvelle-Calédonie, les espèces indigènes sont présentes en forêt dense humide, sur tous les substrats ; en maquis, uniquement sur substrat ultrabasique.

Cruciferae. Les Crucifères comptent environ 350 genres et près de 3000 espèces. Particulièrement importante dans les régions méditerranéennes, sub-saharienne et irano-turque, ainsi que dans certaines parties de l'Amérique du Nord, cette famille n'est, par contre, que peu représentée dans les régions tropicales. Elle comporte plusieurs plantes utiles, aujourd'hui cultivées dans certains pays tropicaux ainsi que de nombreuses adventices. En dépit de son ampleur, cette famille apparaît remarquablement uniforme. La variation et la spécialisation portent essentiellement sur les fruits et les graines. Plusieurs espèces ne peuvent être déterminées sans les fruits mûrs. Les graines sont diversement ornementées, souvent ailées. À maturité, l'embryon remplit presque toute la graine et l'albumen se réduit à une seule couche de cellules. La façon dont les cotylédons se replient et leur position par rapport à la radicule ont une importance taxonomique. La lignification ne se produit que rarement, sauf dans la partie basale des plantes. Des cellules à myrosine sont largement distribuées dans la famille. Les poils sont toujours unicellulaires, mais de forme variable, simples, fourchus ou étoilés. Les stomates sont anomocytiques. L'uniformité de la famille rend les subdivisions difficiles. Parmi la vingtaine de tribus distinguées par Schulz, seule celle des Brassiceae est bien individualisée. En Nouvelle-Calédonie, dix genres sont actuellement représentés, mais une seule espèce semble endémique du territoire.


Citation:
JÉRÉMIE J., HOFF M. & JONSELL B. 1997. — . Muséum national d'Histoire naturelle, Paris, 121p. (Flore de la Nouvelle-Calédonie ; 21).
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