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Hanging on – lucinid bivalve survivors from the Paleocene and Eocene in the western Indian Ocean (Bivalvia: Lucinidae)

John D. TAYLOR & Emily A. GLOVER

en Zoosystema 40 (7) - Pages 123-142

Publié le 10 avril 2018

Bivalves lucinidés du Paléocène et de l’Éocène survivant dans l’océan Indien occidental (Bivalvia: Lucinidae)

Des espèces rares appartenant à trois genres anciens de lucines, Gibbolucina Cossmann, 1904, Barbierella Chavan, 1938 et Retrolucina n. gen., dont l’origine se situe au Paléocène et à l’Éocène en Téthys occidentale, sont présentes dans la zone du Canal du Mozambique dans le sud-ouest de l’océan Indien, et absentes ailleurs dans l’Indo-Ouest Pacifique. Une nouvelle espèce, Gibbolucina zelee n. sp., est décrite du Banc de la Zélée et de l’ouest de Madagascar ; elle ressemble à une espèce du Miocène de l’ouest de la France. Depuis leur origine au Paléocène jusqu’à nos jours, les espèces de Barbierella ont toujours été rares. Des signalisations nouvelles et des illustrations, dont celles de syntypes, sont données pour Barbierella louisensis (Viader, 1951) de l’île Maurice et du Canal du Mozambique, et Barbierella scitula Oliver & Abou-Zeid, 1986 de la Mer Rouge est donnée comme synonyme. Le nouveau genre Retrolucina n. gen. est établi avec pour espèce type l’espèce actuelle Lucina voorhoevei Deshayes, 1857 (habituellement appelée Eomiltha voorhoevei), et comprenant également Lucina defrancei Deshayes, 1857, une espèce de l’Éocène du Bassin Parisien qui lui est étonnamment semblable. Retrolucina n. gen. diffère d’Eomiltha Cossmann, 1912 par sa forme, sa sculpture et les caractères de sa charnière. Monitilora sepes (Barnard, 1964), du Mozambique (auparavant Phacoides sepes Barnard, 1964), est classée dans le genre Monitilora Iredale, 1930, un autre genre dont l’origine remonte au moins au Paléocène et qui comprend un petit nombre d’espèces actuelles de l’Indo-Ouest Pacifique. Les espèces de Gibbolucina, Barbierella et Retrolucina n. gen. ont pu se retrouver isolées dans l’Ouest de l’océan Indien à la suite de la fermeture de la Téthys au début du Miocène alors que leurs congénères de la Téthys occidentale se sont éteintes. La survie de ces genres rares, avec des aires de distribution restreintes et apparemment de petites populations, va à l’encontre des idées classiques sur les risques d’extinction à long terme.


Mots-clés :

Mollusca, canal du Mozambique, combinaison nouvelle, espèce nouvelle, genre nouveau.

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