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The bony anatomy of Chadian Synodontis (Osteichthyes, Teleostei, Siluriformes, Mochokidae): interspecific variations and specific characters

Aurélie PINTON & Olga OTERO

en Zoosystema 32 (2) - Pages 173-231

Publié le 25 juin 2010

Anatomie osseuse de Synodontis du Tchad (Osteichthyes, Teleostei, Siluriformes, Mochokidae) : variabilité intra-spécifique et caractéristiques spécifiques

Le genre Synodontis Cuvier, 1816 (Siluriformes, Mochokidae) comprend environ 120 espèces dont la distribution est restreinte à l’ensemble des eaux douces africaines, excepté le Maghreb et la province du Cap en Afrique du Sud. C’est l’un des poissons-chats les plus répandus en Afrique. Le registre fossile de Synodontis couvre les 18 derniers millions d’années et la majorité des restes fossiles se trouve à l’état désarticulé. L’identification d’espèces de Synodontis dans le registre fossile est à ce jour impossible parce qu’il n’existe pas d’étude ostéologique des espèces. Ici, nous présentons l’anatomie osseuse de 11 espèces de Synodontis présentes au Tchad : S. batensoda Rüppell, 1832, S. clarias (Linnaeus, 1758), S. courteti Pellegrin, 1906, S. eupterus Boulenger, 1901, S. filamentosus Boulenger, 1901, S. membranaceus (Geoffroy Saint-Hilaire, 1809), S. nigrita Valenciennes, 1840, S. ocellifer Boulenger, 1900, S. schall (Bloch & Schneider, 1801), S. sorex Günther, 1864 and S. violaceus Pellegrin, 1919. Chacune de ces espèces est caractérisée sur la base de son anatomie osseuse uniquement, et la variabilité morphologique existant au sein et entre chacune des espèces est discutée. Le squelette entier est décrit, os par os. Au total, 61 caractères, qualitatifs et quantitatifs sont établis. Nous insistons sur les os particulièrement bien préservés dans le registre fossile, c’est-à-dire le mésethmoïde, l’ethmoïde latéral, le frontal, le pariéto-supraoccipital, le cleithrum, l’épine pectorale, la seconde plaque nucale et l’épine dorsale. Comme premier résultat, il apparaît que les espèces de Synodontis peuvent être reconnues sur la base seule de leur anatomie osseuse. Ensuite, nous sommes capables d’attribuer des os isolés à une espèce ou à un groupe d’espèces. Enfin, aucun des caractères ostéologiques établis ne légitime la distinction des genres Hemisynodontis Bleeker, 1862 et Brachysynodontis Bleeker, 1862.


Mots-clés :

Osteichthyes, Teleostei, Siluriformes, Mochokidae, Synodontis, Afrique, Tchad, ostéologie, morphométrie, identification des espèces.

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