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La prise en compte de la malacofaune continentale comme indicateur des changements globaux

Damien COMBRISSON, Amélie SAILLARD & Wilfried THUILLER

fr Naturae 2020 (16) - Pages 225-230

Publié le 18 décembre 2020

Cet article est tiré de la thématique Colloque national de malacologie continentale, Nantes, 6 et 7 décembre 2018

La compréhension et la prévision des conséquences des changements environnementaux mondiaux (changement climatique et d’affectation des terres, dépôts atmosphériques, invasions d’espèces exotiques) sur la biodiversité et le fonctionnement des écosystèmes figurent parmi les principaux thèmes de recherche scientifique. Le groupe régional d’experts sur le climat en région Sud Provence-Alpes-Côte d’Azur (GREC-SUD) a rapporté en 2018, une élévation des températures observées actuellement dans les Alpes deux fois plus importante que celle notée en plaine. Le suivi de ces processus est à privilégier dans les espaces protégés. La pérennité des parcs nationaux ainsi que la présence d’agents qualifiés sur le terrain sont autant d’éléments facilitant la mise en œuvre d’études opérationnelles sur ces territoires d’exception. Au travers de deux exemples développés au sein du Parc national des Écrins, nous présentons deux protocoles distincts ayant pour cadre l’étude des changements globaux et intégrant les Mollusques continentaux en tant qu’indicateur de ces évolutions. Le premier de ces dispositifs concerne la mise en place de transects altitudinaux permettant de caractériser les peuplements malacologiques (diversité spécifique et abondance) intégrés au sein de l’observatoire ORCHAMP. Ce dispositif de recherche multi partenarial de la Zone Atelier Alpes (ZAA) a pour objectif de suivre la dynamique des écosystèmes de montagne face aux changements globaux (climat, pollution, changements de pratiques, etc.). Le second dispositif concerne un protocole d’étude portant sur la dynamique biologique des marges glaciaires, initié dans le cadre du programme européen ALCOTRA « CclimatT » dont l’objectif est d’appréhender les organismes et communautés d’organismes qui colonisent des zones récemment libérées des glaces à l’échelle du Quaternaire. Au travers de ces deux exemples, les Mollusques continentaux sont intégrés dans le cadre de recherches pluridisciplinaires privilégiant la compréhension des dynamiques locales à partir d’une approche multi-taxons. Le cadre de ces études ainsi que les méthodes employées sont exposés afin d’illustrer de façon concrète l’utilisation de la malacofaune en tant que marqueur des changements globaux.
 

 


Mots-clés :
Bio-indicateur, changement climatique, Mollusques continentaux, Parc national des Écrins, Zone Atelier Alpes, ORCHAMP, marge glaciaire.
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