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New material of the frog Hungarobatrachus szukacsi Szentesi & Venczel, 2010, from the Santonian of Hungary, supports its neobatrachian affinities and reveals a Gondwanan influence on the European Late Cretaceous anuran fauna

Márton VENCZEL, Zoltán SZENTESI & James D. GARDNER

en Geodiversitas 43 (7) - Pages 187-207

Publié le 08 avril 2021

Cet article est tiré de la thématique Memorial Jean-Claude Rage: A life of paleo-herpetologist

Un nouveau matériel de la grenouille Hungarobatrachus szukacsi Szentesi & Venczel, 2010 du Santonien de Hongrie confirme ses affinités néobatrachiennes et révèle une influence gondwanienne sur la faune d’anoures du Crétacé supérieur européen

Hungarobatrachus szukacsi Szentesi & Venczel, 2010, anoure du Crétacé supérieur du nord-ouest de Hongrie, a été érigé à partir d’ilions et de tibio-fibulae isolés de la localité d’Iharkút (Santonien). Sur la base de caractères de l’ilion, H. szukacsi a été interprété comme un Neobatrachia, peut-être ranoïde, ce qui en fait la seule occurrence pré-cénozoïque de ces deux clades en Laurasie. De nouveaux ilions et les premiers exemples d’os du crâne (frontopariétaux, squamosaux, maxillaires et angulospléniaux, tous incomplets) provenant de la localité type fournissent de nouvelles informations sur la spécificité taxonomique, l’ostéologie et l’histoire évolutive de H. szukacsi. En plus de ses ilions diagnostiques (présentant par exemple une crête dorsale haute et ornementée latéralement avec des crêtes proéminentes et un tubercule interiliaque étendu et développé sur toute la surface médiale de sa région acétabulaire), H. szukacsi est caractérisé en outre par un crâne assez hyperossifié avec des frontopariétaux, des squamosals et des maxillaires recouverts extérieurement d’une ornementation de type « pit and ridge » avec des tubercules faiblement développés (c’est-à-dire, exostose), des frontopariétaux solidement fusionnés le long de leur ligne médiane et étendus postéro-latéralement formant un large processus squamosal, des squamosals étendus antéro-postérieurement formant une lamella alaris en forme de plaque, et un maxillaire s’articulant postérieurement avec le quadratojugal pour former une «joue» osseuse solide. La première analyse cladistique incluant H. szukacsi confirme son appartenance aux Neobatrachia, mais le place parmi les hyloïdes plutôt que parmi les ranoïdes comme proposé à l’origine. Des indications sur les hyloïdes du continent africain et de Madagascar au cours du Crétacé supérieur, suggèrent que l’ancêtre de H. szukacsi a pu se disperser depuis l’Afrique, à travers la proto-Méditerranée et en Europe, avant le Santonien.


Mots-clés :

Plaque apulienne , Gondwana, Neobatrachia, Hyloïdes, paléogéographie

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