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A new integrated morpho- and molecular systematic classification of Cenozoic radiolarians (Class Polycystinea) – suprageneric taxonomy and logical nomenclatorial acts

Noritoshi SUZUKI, Luis O'DOGHERTY, Jean-Pierre CAULET & Paulian DUMITRICA

en Geodiversitas 43 (15) - Pages 405-573

Publié le 08 juillet 2021

Cet article est tiré de la thématique Catalogue des radiolaires cénozoïques

Une nouvelle classification systématique intégrée basée sur la phylogénèse moléculaire et le classement morphologique des radiolaires du Cénozoïque (Classe des Polycystinea) – taxonomie supragénérique et actes logiques de nomenclature

Une révision de la taxonomie des familles de radiolaires du Cénozoïque est particulièrement importante, car de nouvelles analyses phylogénétiques moléculaires pour Collodaria, Entactinaria, Nassellaria et Spumellaria ont montré d’excellents résultats pour les rangs taxonomiques familiaux ou supérieurs. En ce sens, cette étude présente une nouvelle taxonomie complète au niveau familial, qui intègre une classification fondée sur les gènes marqueurs taxonomiques ribosomiques (ADNr) et la taxonomie classique fondée sur des caractéristiques morphologiques. De plus, de nombreux noms de familles communément utilisés pour les radiolaires polycystines du Cénozoïque dérivent de genres dont les espèces types n’ont jamais été illustrées au moment de la définition du genre. Apparemment, dans la plupart de ces cas, le « Principe de Typification » défini dans le Code international de Nomenclature zoologique (ICZN 1999: Art. 61) ne peut être logiquement utilisé. Cela a généré une longue incompréhension (un siècle) quant à la validité des taxa cénozoïques (noms d’espèces, genres, et/ou familles) érigés à partir de types non illustrés ou dessinés, en particulier dans l’immense travail de Ernst Haeckel sur les échantillons récoltés par l’Expédition du « Challenger » (1872-1876). Le réexamen de la collection d’Haeckel a définitivement confirmé que tous les originaux des espèces types d’Haeckel (les spécimens à partir desquels Haeckel a établi les taxa des groupes d’espèces) n’existent pas, en d’autres termes que les spécimen-types sont réduits aux illustrations des planches dessinées d’Haeckel. Comme les « types » sont indispensables, un taxon nominal du groupe espèce sans aucune illustration (ou sans indication du lieu de conservation) ne permet pas de confirmer la définition de l’espèce. D’après les règles et recommandations de l’ICZN, ces noms devraient être exclus de tous les actes de nomenclature et de taxonomie. Cette révision-ci présente un « état de l’art » de tous les noms du groupe famille (avec des listes complètes de synonymes) pour les Polycystines cénozoïques.

La liste des familles ainsi que leurs noms sont fondés sur 6694 publications (89% de toutes les références connues sur les radiolaires). Ces références ont été revues afin de clarifier et définir le statut des noms de familles qui ont été classés comme : valides, synonymes juniors, nomen dubium, nomen nudum, homonymes et noms invalides. Un total de 372 noms de groupes familiaux a été proposé pour le Cénozoïque. Ils comprennent 94 noms de familles valides, 118 synonymes juniors de familles, 111 nomina dubia de familles (principalement artificiellement créés en ensembles hypothétiques), 6 groupes familiaux d’homonymes juniors, 19 groupes familiaux de nomina nuda et 24 noms invalides. Un nomen novum et quatre familles nouvelles sont aussi présentés. Les descriptions de 25 familles ont été également émendées.

Cette étude souligne les avantages d’une approche intégrée de la taxonomie des Polycystines par la combinaison d’analyses systématiques à la fois morphologiques et moléculaires. Sur la base d’analyses de séquences et phylogénies moléculaires, une systématique à un niveau supra-générique peut être ainsi proposée :
a) Ordre des Spumellaires : trois lignées phylogénétiques moléculaires (PM Lignées = sous-ordre), 13 superfamilles et 42 familles ;
b) Ordre des Entactinaires : un PM Lignée, cinq superfamilles et neuf familles ;
c) Ordre des Nassellaires : quatre PM Lignées, 16 superfamilles et 37 familles ;
d) Ordre des Collodaires : trois superfamilles et six familles.


Mots-clés :

Cénozoïque, Radiolaria, révision taxonomique, taxonomie moléculaire, taxonomie morphologique, synonymes nouveaux, statuts nouveaux, familles nouvelles

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